Tài liệu INFLUENCE DES FAITS PROSODIQUES DU VIETNAMIEN SUR L’ACQUISITION DU F.L.E. CHEZ LES ÉTUDIANTS VIETNAMIENS: ... Ebook INFLUENCE DES FAITS PROSODIQUES DU VIETNAMIEN SUR L’ACQUISITION DU F.L.E. CHEZ LES ÉTUDIANTS VIETNAMIENS
                
              
                                            
                                
            
 
            
                
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MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION ET DE LA FORMATION 
UNIVERSITÉ DE PÉDAGOGIE DE HÔCHIMINH -VILLE 
Huỳnh Thị Thu Toàn 
INFLUENCE DES FAITS PROSODIQUES 
DU VIETNAMIEN SUR L’ACQUISITION 
DU F.L.E. CHEZ LES ÉTUDIANTS 
VIETNAMIENS 
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POST-UNIVERSITAIRES 
HôChiMinh ville – 2008 
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION ET DE LA FORMATION 
UNIVERSITÉ DE PÉDAGOGIE DE HÔCHIMINH-VILLE 
Huỳnh Thị Thu Toàn 
INFLUENCE DES FAITS PROSODIQUES DU VIETNAMIEN 
SUR L’ACQUISITION DU F.L.E. CHEZ LES ÉTUDIANTS 
VIETNAMIENS 
 Spécialité: Didactique du français langue étrangère 
 Code : 60 14 10 
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POST-UNIVERSITAIRES 
 SOUS LA DIRECTION DE MADAME: 
 NGUYỄN THỊ BÌNH MINH 
HôChiMinh ville – 2008 
REMERCIEMENTS 
Je voudrais en premier lieu adresser tous mes remerciements à Madame 
Nguyễn Thị Bình Minh qui a accepté de diriger mon mémoire et qui m’a beaucoup 
aidée tout au long de mon travail de recherche. Les échanges que j’ai eus avec elle 
m’ont ouvert de nouvelles perspectives et m’ont donné le courage de poursuivre et 
d’approfondir ma réflexion. Sans ses aides, ce mémoire n’aurait jamais vu le jour. 
Je tiens à remercier tous les professeurs au Département de Français de 
l’Université de Pédagogie de HôChiMinh-ville avec qui j’ai eu l’occasion de 
travailler dans le cadre du cours de formation post-universitaires, et qui ont la 
gentillesse de me donner des conseils, des suggestions, du courage m’aidant à sortir 
de l’embarras de débutante dans le travail de recherche. 
 Je voudrais également exprimer mes remerciements au secrétariat de 
CREFAP et à la bibliothécaire du Département de Français pour leurs prêts de 
documents de recherche. 
 . 
 TABLE DES MATIÈRES Pages
Remerciements 
Table des matières 
Table des tableaux 
Table des figures 
2 
3 
6 
6 
INTRODUCTION 8 
1. Motivation de recherche 8 
2. Hypothèses de recherche 9 
3. Questions de recherche 10 
4. Public visé 10 
5. Démarches de travail 12 
Chapitre 1: CADRE THÉORIQUE 
1.1. La prosodie 12 
 1.1.1. Qu’est-ce que la prosodie? 12 
 1.1.2. Fonctions de la prosodie 14 
1.2. Les faits prosodiques du français 16 
 1.2.1. Accent 16 
 1.2.1.1. Problèmes de définitions 16 
 1.2.1.2. Fonctions de l’accent 17 
 1.2.2. Mélodie-Intonation 19 
 1.2.2.1. Problèmes de définition 19 
 1.2.2.2. Paramètres de l’intonation 21 
 1.2.2.3. Modèle intonatif 22 
 1.2.2.4. Fonctions de l’intonation 23 
 1.2.3. Rythme 
 1.2.3.1. Groupe rythmique 
26 
27 
 1.2.3.2. Groupe de souffle 28 
 1.2.4. Débit 28 
 1.2.5. Pause 29 
1.3. Les faits prosodiques du vietnamien 30 
 1.3.1. Les tons 30 
 1.3.1.1. Problèmes de définitions 30 
 1.3.1.2. Descriptions des tons 
1.3.1.3. Caractéristiques des tons 
31 
32 
 1.3.2. Accent 36 
 1.3.2.1. Accentuation dans des lyxèmes à deux syllabes 36 
 . 1.3.2.2. Accentuation dans des syntagmes verbaux 36 
 1.3.2.3. Accentuation dans des énoncés 37 
 1.3.3. Intonation 
 1.3.3.1. Intonation faible 
 1.3.3.2. Intonation forte 
 1.3.3.3. Intonation descendante 
 1.3.3.4. Intonation suspendue 
39 
39 
39 
39 
40 
1.4. L’interlangue 43 
1.5. L’erreur 44 
 1.5.1. Significations des erreurs 44 
 1.5.2. Types des erreurs 46 
 1.5.2.1. Erreurs d’origine interlinguale (Interférence) 46 
 1.5.2.2. Erreurs d’origine intralinguale 47 
Chapitre 2: ÉTUDE DU TERRAIN 
2.1. Présentation du corpus 49 
 2.1.1. Aperçu général sur l’Université de Quy Nhon et 
l’enseignement /apprentissage du français à l’Université 
49 
 2.1.2. Locuteurs 50 
 2.1.3. Outils 53 
 2.1.3.1. Elaboration des textes 53 
 2.1.3.2. Enregistrements et procédés de réalisation 54 
2.2. Analyse des interférences prosodiques trouvées dans les productions 
 des locuteurs 
55 
 2.2.1. Repérage et classement des réalisations défectueuses 55 
 2.2.2. Analyse des erreurs 59 
Chapitre 3: PROPOSITIONS MÉTHODOLOGIQUES 
3.1. Correction de l’interférence phonétique 79 
 3.1.1. Quelles interférences corriger? 79 
 3.1.2. Quand corriger les interférences? 80 
 3.1.3. Comment corriger les interférences? 81 
3.2. Techniques de correction spécifique proposées pour les apprenants 
 vietnamiens 
82 
 3.2.1. Préparation psychologique 
3.2.2. Elever la prise de conscience de la différence entre le 
vietnamien et le français 
82 
83 
 3.2.3. Techniques de correction 83 
 3.2.4. Évaluation 87 
 CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXES 
89 
92 
96 
 TABLE DES TABLEAUX 
Tableau 1: Descriptions des tons 32 
Tableau 2.1: Profil des locuteurs 52 
Tableau 2.2: Réalisations défectueuses 56 
Tableau 2.3: Réalisations défectueuses 
Tableau 2.4: Statistique des erreurs commises par les étudiants 
57 
58 
 TABLE DES FIGURES 
Figure 1.1: Modèle intonatif du français 23 
Figure 1.2: Registre des tons vietnamiens 33 
Figure 1.3: Schéma des tons du vietnamien selon Gordina et Andreew 35 
Figure 1.4: Interlangue 44 
Figure 2.1: Chiers sons de la phrase interrogative du locuteur natif 60 
Figure 2.2: Chiers sons de la phrase interrogative de LTD 60 
Figure 2.3: Chiers sons de la phrase interrogative de THM 61 
Figure 2.4: Chiers sons de la phrase interrogative de HLT 61 
Figure 2.5: Chiers sons de la phrase interrogative de NKC 61 
Figure 2.6: Chiers sons de la phrase interrogative de NHH 63 
Figure 2.7: Chiers sons de la phrase interrogative de LDT 63 
Figure 2.8: Chiers sons de la phrase interrogative de DNL 64 
Figure 2.9: Chiers sons de la phrase interrogative de VDT 65 
Figure 2.10: Chiers sons de la phrase affirmative du locuteur natif 65 
Figure 2.11: Chiers sons de la phrase affirmative de THM 65 
Figure 2.12: Chiers sons de la phrase affirmative de NMH 66 
Figure 2.13: Chiers sons de la phrase affirmative de HLT 66 
Figure 2.14: Chiers sons de la phrase affirmative de PXH 66 
Figure 2.15: Chiers sons de la phrase affirmative de MVT 67 
Figure 2.16: Chiers sons de la phrase affirmative de TVP 67 
Figure 2.17: Chiers sons de la phrase interrogative de PTD 69 
Figure 2.18: Chiers sons de la phrase interrogative de NTT 69 
 Figure 2.19: Chiers sons de la phrase interrogative de LDT 71 
Figure 2.20: Chiers sons de la phrase interrogative de ĐTT 71 
Figure 2.21: Chiers sons de la phrase interrogative de NYL 72 
Figure 2.22: Chiers sons de la phrase interrogative de PXH 72 
Figure 2.23: Chiers sons de la phrase interrogative de NTL 73 
Figure 2.24: Chiers sons de la phrase interrogative de TPN 73 
Figure 2.25: Chiers sons de la phrase interrogative de THM 73 
Figure 2.26: Chiers sons de la phrase interrogative de MVT 74 
Figure 2.27: Chiers sons de la phrase interrogative de ĐNL 74 
Figure 2.28: Chiers sons de la phrase interrogative de NKC 75 
Figure 2.29: Chiers sons de la phrase interrogative de NTN 75 
Figure 2.30: Chiers sons de la phrase interrogative de TVP 75 
Figure 2.31: Chiers sons de la phrase interrogative de PTH 76 
Figure 2.32: Chiers sons de la phrase interrogative de HLT 77 
 INTRODUCTION 
 1. Motivation de recherche 
La maîtrise d’une langue se mesure non seulement à l’exacte connaissance des 
règles de grammaire et à l’étendue du vocabulaire mais aussi à l’utilisation naturelle 
et courante de la langue. Pour acquérir cette utilisation, il faut des compétences 
différentes dont celles de la maîtrise de la prononciation qui est indispensable à 
l’étude de la langue. La prononciation contribue en grande partie à la réussite de 
l’apprentissage d’une langue en conditionnant l’acquisition linguistique dans ses 
deux aspects essentiels: la compréhension auditive et l’expression orale. Ces deux 
aspects sont inséparables: quelqu’un prononce mal parce qu’il entend mal et vice 
versa. 
Apprendre à prononcer une langue, c’est non seulement de savoir prendre de 
nouvelles habitudes phoniques, mais aussi de savoir les exprimer sur une nouvelle 
prosodie. Les recherches en linguistique ont montré que la prosodie est une 
composante indispensable de la langue et de la fonction de la communication parce 
que la signification d’un message verbal au niveau de la production est véhiculée 
par des éléments tant prosodiques que segmentaux. C’est pourquoi la mauvaise 
utilisation de la prosodie est souvent la source de mauvaise ponctuation qui nuit à 
l’efficacité de la communication. 
B. Malmberg ( 1971) a annoncé que « c’est la structure prosodique (intensité 
et intonation) qui donne à l’auditeur d’un énoncé la première orientation sur la voie 
à suivre pour trouver le sens. C’est à l’intérieur des cadres dressés par la prosodie 
qu’il doit chercher: ce sont ces cadres qui devront être remplis à l’aide de 
l’information que peuvent lui donner, grâce à son expérience de la langue, la 
phonologie, la phonétique, la grammaire et le lexique » [cité par 17, p. 95] 
 La prosodie est directement accessible lorsque nous écoutons une langue 
étrangère. Pourtant, au cours de nos pratiques de classe, nous avons constaté que la 
prosodie d’une langue se relève un des éléments les plus complexes à acquérir 
lorsque les étudiants apprennent une langue étrangère. 
 Une première remarque que nous avons pu faire c’est que dans la classe de 
langue, l’accent est souvent et essentiellement mis sur l’apprentissage de 
l’expression écrite, de la compréhension écrite, de la prononciation des sons et que 
l’on néglige la prise en compte de la prosodie ou que l’on la considère comme 
secondaire alors qu’en réalité, elle joue un rôle fondamental. De plus, la plupart des 
apprenants en prononçant un énoncé, ont tendance à tenir compte seulement du sens 
des mots et de la grammaire. Or, l’apprentissage de la prosodie d’une langue 
seconde ne pose pas les mêmes problèmes que celui de la langue maternelle. En 
particulier, les apprenants n’ont pas conscience des faits prosodiques de leur langue 
maternelle et ils découvrent ces phénomènes linguistiques lors de l’acquisition 
d’une langue seconde. C’est-à-dire que les habitudes prosodiques de la langue 
maternelle qui sont transférées à la langue seconde empêchent une prononciation 
correcte et provoquent un accent étranger. 
 Traiter tous les problèmes susmentionnés nous semblerait un travail trop 
ambitieux. Dans notre travail de recherche, nous nous limitons donc à étudier les 
difficultés liées aux interférences des faits prosodiques et aux interférences des 
variétés des faits prosodiques régionales de la langue vietnamienne dans 
l’acquisition du français. 
 2. Hypothèses de recherche 
 Des questions nous ont hantée pendant des années d’enseignement du français 
aux étudiants vietnamiens débutants à l’Université de Quy Nhơn. Pourquoi les 
étudiants n’arrivent - ils pas à maîtriser les faits prosodiques du français? Or, 
pourquoi les mouvements intonatifs montants ou descendants dans une phrase 
française sont - ils réinterprétés comme un ton lié à un seul mot? La réalité 
d’enseignement nous montre que les apprenants tendent à monter la voix après 
chaque mot ou chaque syllabe. Ils ne montent pas la voix après chaque groupe 
rythmique ou ils varient les tons en produisant le français. De plus, ils ajoutent de 
façon plus ou moins systématique des tons sur certaines syllabes. 
 Nous remarquons également que les étudiants de l’Université de Quy Nhơn 
viennent de diverses régions du Centre. Alors, dans leur prononciation du français, 
il existe des accents différents. Chaque apprenant a sa façon de prononcer le 
français. Certains lisent le français avec un ton monotone. Certains autres mettent 
l’accent primaire sur chaque syllabe, etc. 
 Prenons comme exemple le mot autocar. Au lieu de prononcer ce mot avec 
l’accent sur la dernière syllabe car, l’apprenant vietnamien fait tomber l’accent sur 
la syllabe au ou au lieu de prononcer le groupe de mots sac à dos bleu avec l’accent 
qui tombe sur la syllabe bleu, les apprenants venant de Quảng Nam prononcent 
toutes les syllabes avec un même accent. Ou encore, au lieu de prononcer la phrase 
Tu vas au cinéma. avec un mouvement intonatif descendant les apprenants de Ha 
Tinh ont l’habitude de monter la voix à chaque mot. Tu↑ vas↑ au cinéma↑ 
 3. Questions de recherche 
 A partir de ces remarques, nous sommes arrivée à formuler notre 
problématique suivante: 
 Est-ce que les erreurs de production chez les apprenants sont dues à 
l’influence des faits prosodiques du vietnamien sur ceux du français? Ou encore 
comment les apprenants originaires de diverses provinces du Centre apportent-ils au 
français une prononciation qui porte les traces des caractéristiques prosodiques 
régionales de la langue vietnamienne? 
 4. Public visé 
Dans notre travail, nous avons analysé la lecture du français des étudiants au 
Département de Chimie à l’Université de Quy Nhơn originaires de diverses 
provinces du Centre. 
5. Démarches de travail 
C’est dans l’intention de rechercher l’origine des interférences prosodiques que 
nous envisageons pour objectif d’examiner les systèmes prosodiques du français et 
du vietnamien, d’identifier et de décrire des interférences possibles ainsi que de 
 proposer quelques interventions faisant appel à la correction et à l’auto-correction 
pour améliorer la prononciation du français chez les apprenants. 
 Pour atteindre ces objectifs, il nous faut partir des théories de la posodie, des 
faits prosodiques du français et du vietnamien avancées par E. Lhote [30] [31], 
P. Léon [26], E. Guimbretière [19], Thompson [43], Cao Xuân Hạo [47], Hoàng 
Cao Cương [50] [51] et d’autres linguistes, etc. 
Dans notre travail de recherche, nous allons adopter les démarche suivantes: 
Dans le premier chapitre pourvue de cinq parties, nous aborderons les 
fondements théoriques. Dans le cadre de la première partie, nous étudierons d’abord 
les définitions de la prosodie selon plusieurs auteurs avant d’en tirer celles qui 
correspondent mieux à notre travail de recherche. Les restes seront consacrées à 
l’étude des faits prosodiques du français et du vietnamien, de l’interlangue et de 
l’erreur. A travers cette étude, nous examinerons les points différents entre les deux 
systèmes prosodiques afin de mieux prendre en compte les problèmes de l’influence 
prosodique de la langue source sur la langue cible. 
Toutes ces présentations vont permettre d’étudier, dans le deuxième chapitre, 
les interférences prosodiques possibles dans la prononciation du français chez les 
apprenants vietnamiens en se basant sur l’analyse du corpus constitué auprès des 
étudiants à l’Université de Quy Nhơn. 
Enfin, à partir des analyses des erreurs de prononciation, nous nous 
permettrons d’avancer dans le dernier chapitre quelques propositions de techniques 
de correction de prononciation des faits prosodiques chez les locuteurs vietnamiens. 
 Chapitre 1: CADRE THÉORIQUE 
 Notre travail s’inscrit dans la perspective qu’au processus de l’acquisition du 
français, les apprenants vietnamiens ont transféré les faits prosodiques de la langue 
vietnamienne sur ceux de la langue française. Alors, dans le cadre théorique, il nous 
semble intéressant d’étudier d’abord la prosodie et ses fonctions. Comme il existe 
beaucoup de définitions concernant ce terme, nous allons donc présenter celles qui 
correspondent mieux à notre travail de recherche. Ensuite, nous allons présenter les 
faits prosodiques du français et du vienamien en insistant particulièrement sur 
l’intonation, l’accent, le rythme et les tons qui sont considérés d’une part comme le 
noyau de la prosodie et d’autre part comme la partie principale de notre étude. A 
partir de ces présentations, nous allons proposer des observations des faits 
prosodiques entre les deux langues. 
Pour comprendre comment les faits prosodiques de la langue maternelle 
constituent un grand obstacle à franchir pour l’apprenant d’une nouvelle langue, il 
nous est indispensable dans la partie finale de la théorie de présenter les conceptions 
concernant l’interlangue et l’erreur. 
1.1. La prosodie 
1.1.1. Qu’est-ce que la prosodie? 
 Les problèmes liés à la prosodie intéressent depuis longtemps les linguistes du 
monde entier. De nombreuses études sont effectuées dans diverses langues pour 
fournir une meilleure explication sur la prosodie. Malgré de nombreuses études en 
prosodie, il existe de différentes explications résultant principalement des raisons 
suivantes: tout d’abord, la prosodie est un phénomène complexe en englobant 
l’accentuation, l’intonation, le débit, la pause, l’intensité, etc. Ensuite, la prosodie 
est examinée et analysée sur de différents niveaux: le niveau phonologique, le 
niveau phonético-acoustique. Enfin, les travaux sur la prosodie n’ont pas tous les 
mêmes objectifs. Certains auteurs comme P. Delattre (1948) visent à l’orthoépie (la 
prononciation correcte des phonèmes - voyelles et consonnes - de la langue (comme 
 l'orthographe et l'écriture correcte des mots). D’autres s’intéressent aux descriptions 
(A. Di cristo (1975)), ou à la construction de grammaires (Post (2000)). 
 Avant d’aborder les fonctions de la prosodie, il nous est nécessaire d’élaborer 
une définition de la prosodie. 
 Comme nous l’avons remarqué, à propos de ce terme, il existe de différentes 
définitions selon le domaine auquel il s’applique. Dans le Petit Larousse [15, p. 
831] nous en notons 3: 
- En littérature, la prosodie est “l’ensemble des règles relatives à la qualité des 
voyelles qui régissent la composition des vers, notamment dans les poésies grecque 
et latine” 
Dans la poésie française, elle se définit comme “l’ensemble des règles et des 
usages du compte syllabique” 
- En linguistique, elle est considérée comme “la partie de la phonétique qui 
étudie l’intonation, l’accentuation, les tons, le rythme, les pauses et la durée des 
phonèmes” 
- En musique, ce terme fait référence à “l’étude des règles de concordance des 
accents d’un texte et de ceux, forts ou faibles, de la musique qui l’accompagne”. 
 Parmi ces définitions, nous nous intéressons à la définition de la prosodie en 
linguistique parce qu’elle relève notre travail d’étude mais nous ne partageons pas 
complètement cette définition dans la mesure où elle réduit l’étude de la prosodie à 
la phonétique. Nous préférons les définitions proposées par E. Guimbretière [19], 
M. Freland- Ricard [17] et surtout par A. Di Cristo (2000 a). 
 E. Guimbretière dénote que la prosodie peut “en quelque sorte être considérée 
comme la ponctuation du code oral, c’est ce qui permettra aux locuteurs et aux 
auditeurs d’une langue d’organiser, de structurer cette chaîne sonore en unités de 
sens.” [14, p. 12]. 
M. Freland-Ricard affirme aussi que la prosodie “sert à structurer, contraster, 
clarifier, nuancer, segmenter, mettre en relief, opposer le sens, renseigner sur le 
locuteur, informer sur l’état affectif du locuteur, et peut donc être considérée 
 comme l’infrastructure des éléments porteurs de sens que sont le lexique, la 
morphosyntaxique, et les structures sémantiques”[17, p. 97] 
Selon nous, nous constatons que la définition donnée par Di Cristo (2000 a) 
s’adapte mieux à notre travail. 
L’auteur considère que la prosodie est “une branche de la linguistique 
consacrée à la description (aspect phonétique) et à la représentation formelle (aspect 
phonologique) des éléments de l’expression orale tels que les accents, les tons, 
l’intonation, et la quantité, dont la manifestation concrète, dans la production de la 
parole, est associée aux variations de la fréquence fondamentale (FO), de la durée et 
de l’intensité (paramètres prosodiques physiques), ces variations étant perçues par 
l’auditeur comme des changements de hauteur (ou de mélodie), de longueur et de 
sonie (paramètres prosodiques subjectifs). Les signaux prosodiques véhiculés par 
ces paramètres sont polysémiques et transmettent à la fois des informations para-
linguistiques et des informations linguistiques déterminantes pour la compréhension 
des énoncés et leur interprétation pragmatique dans le flux du discours. »”[cité par 
37, p. 22] 
 De ces définitions, nous constatons que la prosodie joue un rôle déterminant 
dans la production et dans la compréhension. Comme l’affirme M. Freland-Ricard 
« il est donc impossible d’imaginer une production orale sans le support du rythme 
et de l’intonation, de même qu’il est impossible de prévoir un enseignement qui 
excluerait les faits prosodiques »[17, p. 94]. En plus, d’après la définition d’A. Di 
Cristo, nous remarquons également que la prosodie est un phénomène complexe 
ayant plusieurs facettes et dépassant le cadre de l’unité phonétique. 
 Dans la partie qui suit, nous allons donc présenter brièvement les fonctions de 
la prosodie. 
1.1.2. Fonctions de la prosodie 
 Les linguistes se sont accordés pour dire que la prosodie joue deux fonctions 
principales: la fonction de transmission des attitudes et des émotions du locuteur et 
la fonction syntaxique. 
 La première fonction nous montre que les attitudes prosodiques permettent de 
connaître les intentions du locuteur et son état affectif. Elle contribue aussi à 
influencer les auditeurs. Cela est illustré pour deux raisons: 
- la participation de la voix dans l’identification du locuteur sous l’angle 
sociolinguistique. 
- l’appui du discours du locuteur sur l’auditeur par le biais de la prosodie pour 
mettre en relief certains mots, certaines phrases, de façon à guider la compréhension 
de celui-ci. 
 Par exemple, une simple intonation de la voix suffit parfois à rendre 
l’interlocuteur coléreux ou triste. 
 En ce qui concerne la deuxième fonction, les mouvements prosodiques 
(descendant ou ascendant à la dernière partie de l’unité intonative) permettent de 
distinguer par exemple un énoncé interrogatif d’un énoncé exclamatif. De plus, ces 
mouvements permettent aussi de désambiguïser des énoncés sémantiquement 
ambigus en les segmentant en mots ou en groupe de mots. Autrement dit, la 
prosodie fournit des indices accentuels et rythmiques pour la segmentation. Cette 
étape du traitement du flux acoustique est primordiale pour la compréhension. 
 Il existe en effet un nombre d’exemples pour lesquels, il est possible de 
segmenter l’énoncé en mots de plusieurs façons. 
Prenons un exemple d’une phrase française qui a deux interprétations: 
 L’homme dit: “ la femme maîtrise bien son émotion.” 
L’homme, dit la femme, maîtrise bien son émotion. 
Après avoir étudié la partie de la prosodie, nous constatons que la prosodie est 
une branche de la linguistique. Elle est donc une composante essentielle de la 
communication parlée en permettant de véhiculer de nombreuses informations 
souvent impossibles à transmettre d’une autre façon et jouant un rôle important dans 
l’acquisition d’une langue. 
La prosodie renvoie aux faits prosodiques tels que l’intonation, les tons, le 
rythme, le débit, la pause. Tous ces faits ont une relation étroite. Les linguistes les 
 qualifient de “suprasegmentaux” puisqu’ils n’ont pas de sens par eux-mêmes, mais 
ils jouent un rôle de distinction des différentes phrases. Autrement dit, ils 
constituent une source d'information importante en traitement de la parole, car ils 
sont particulièrement présents dans les stratégies humaines de perception et de 
compréhension. 
Dans les parties qui suivent, nous allons présenter d’abord les faits 
prosodiques du français en insistant sur l’intonation, l’accent et le rythme, ensuite 
ceux du vietnamien en mettant l’accent sur les tons qui sont considérés comme la 
partie principale de notre étude. A partir de cette présentation, nous allons tirer des 
points différents entre les deux systèmes de prosodie. Par conséquent, ces 
différences vont fournir des pics importants pour découvrir comment la prosodie 
d’une langue qui se relève un élément complexe à acquérir lorsqu’on apprend une 
langue étrangère. 
1.2. Les faits prosodiques du français 
 1.2.1. Accent 
1.2.1.1. Problèmes de définition 
La définition linguistique exacte de l’accent dépend de la langue étudiée. 
Cependant, sur le plan phonétique, l’accent est peut être considéré comme une 
combinaison complexe de plusieurs paramètres acoustiques: l’intonation, l’intensité 
et la durée. Cette combinaison permet de mettre en relief la syllabe d’une unité 
(morphème, mot, syntagme) de la chaîne parlée. Sur le plan phonologique, on peut 
classer les différentes langues en deux catégories selon la nature de l’accent. On 
distingue ainsi les langues à accent fixe (le français) et les langues à l’accent libre 
(l’anglais, le chinois, le vietnamien). 
 En ce qui concerne l’accent du français, nous trouvons des points de vue 
différents dans des recherches sur le domaine. En effet, certains auteurs comme P. 
Léon et E. Guimbretière préfèrent le terme “accentuation” à celui “accent” parce 
que selon eux, le dernier renvoie également à la caractéristique d’un parler régional 
ou étranger. P. Léon mentionne que l’accentuation est “une proéminence d’énergie 
 qui se manifeste par une augmentation physique de longueur, d’intensité et 
éventuellement un changement de fréquences en passant de syllabe inaccentuée à 
accentuée et/ou au cours de l’évolution de la syllabe accentuée”[26, p.107]. 
L’accentuation se caractérise “par la proéminence d’une syllabe, toujours la 
dernière du groupe rythmique”[19, p. 34] 
 Nous constatons bien que les deux définitions de l’accentuation partagent le 
point commun; c’est la notion de proéminence. 
 A. Martinet et B. Malmberg (1954) utilisent le terme “accent”. Ils proposent d’ 
autres définitions. L’accent, selon A. Martinet, est “la mise en valeur d’une syllabe 
et d’une seule dans ce qui représente, pour une langue donnée, l’unité accentuelle” 
[cité par 7, p. 98] 
Pour B. Malmberg l’accent est la mise en relief de certaines parties de la 
chaîne sonore aux dépens des autres. Il a dit que “certaines parties d’une chaîne de 
sons peuvent être mises en relief aux dépens des autres. Ce sont le plus souvent les 
syllabes qui sont opposées ainsi les unes aux autres à l’aide de certaines 
caractéristiques appelées accents” [33, p. 91]. L’auteur ajoute encore qu’un seul 
phonème ne permet pas de caractériser un accent mais une suite de phonèmes. F. 
Marchand dénote aussi qu’en français l’accent consiste essentiellement en “une 
montée ou une descente de la voix sur la syllabe accentuée et en un allongement de 
la voyelle accentuée” [ 34, p. 46] 
 Malgré les diverses définitions, il nous faut retenir que l’accent est la mise en 
valeur d’une syllabe et cette mise en valeur résulte d’une augmentation de la 
longueur, c’est-à-dire la durée du son et l’intensité de la syllabe. 
1.2.1.2. Fonctions de l’accent 
 Dans le système linguistique, l’accent joue deux fonctions distinctives sous les 
démonstrations d’accent tonique et d’accent d’insistance. 
- Accent tonique (ou primaire) 
 Le terme “accent tonique”est proposé par F. Argod-dutard. Cet accent est 
encore appelé accent rythmique par F. Wioland ou simplement l’accent par F. 
 Carton. Il permet de déliminer les différentes unités d’un énoncé. M. André 
souligne que le rôle de l’accent tonique est d’indiquer un certain nombre 
d’articulations importantes de la phrase de façon à faciliter du message. L’accent 
rythmique est considéré comme “l’élément moteur et final d’une unité rythmique et 
se caractérise par une énergie articulatoire” [46, p. 44] 
L’auteur représente l’accent tonique comme suit: 
 - absence d’énergie acoustique, mais énergie musculaire 
 - glissando vocalique 
 - allongement du fait de l’énergie articulatoire 
 Contrairement à certaines autres langues comme l’anglais où le déplacement 
de l’accent d’une syllabe à une autre entraîne dans certains cas un changement de 
catégorie grammaticale. 
Ex: ‘import = importation 
 im’port = importer 
En français, l’accent tombe toujours la même syllabe dans la chaîne parlée. 
Par exemple, quand on parle sans émotion, sans affection, sans insistance, l’accent 
frappe toujours la dernière syllabe du mot c’est-à-dire la dernière voyelle 
prononcée. 
autocar [ot ’kar] 
Quand le mot s’intègre dans une phrase pour former un groupe de mots, 
l’accent touche la dernière voyelle prononcée du groupe. 
Ex: Ce travail t’intéresse beaucoup. [ s∂travajt tersbo’ku] 
- Accent d’insistance 
 A côté de l’accent tonique, au plan expressif, il existe un autre type d’accent 
appelé l’accent d’insistance. Cet accent assure la mise en relief d’une unité, peut 
être réservé à la manifestation d’expressivité et se réalise par l’intensité ou par la 
durée. Il peut se trouver sur n’importe quelle syllabe choisie par le locuteur. C. 
Fernand a dit que l’accent d’insistance est “une mise en valeur subjective, 
stylistique créant dans la chaîne parlée un contraste d’ordre quantitatif” [7, p.120]. 
 Prenons l’exemple dans le mot épouvantable, l’accent est mis 
automatiquement sur-tab- mais si l’on veut exprimer l’affection, l’accent pourra être 
mis sur -pou- 
 Alors, on peut conclure que contrairement à l’accent tonique qui tombe sur la 
dernière syllabe d’un mot ou sur la fin d’un groupe de syntagme et qui 
permet de délimiter les unités rythmiques et intonatives, l’accent d’insistance se 
manifeste essentiellement par un renforcement de l’intensité et il peut être apparu 
sur n’importe quelle syllabe choisie par le locuteur pour exprimer une émotion ou 
une attitude. 
 1.2.2. Mélodie - Intonation 
1.2.2.1. Problèmes de définition 
 La notion de mélodie-intonation prend des sens différents selon les linguistes 
qui l’emploient. En français, cette notion a été abordée par des linguistes dont P. 
Léon, E. Guimbretière, E. Lhote, Bourdages, Champagne et Schneidermain. 
P. Léon dénote que les fonctionnalistes séparent les deux aspects principaux 
constituant la prosodie: l’accentuation et l’intonation. 
 L’accentuation est “utilisée pour établir des distinctions au niveau du monème 
ou des repères au niveau du groupe” tandis que l’intonation “organise la 
dépendance des groupes rythmiques entre eux dans la phrase et les phrases dans le 
paragraphe. L’unité intonative minimale coïncide avec le groupe rythmique et est 
appelée intonème ou patron intonatif.”[26, p. 119] 
 E. Guimbretière distingue la mélodie de l’intonation en disant que “parler de 
mél._.odie, c’est tenter d’abstraire de la substance sonore un tracé, une ligne 
significative. Celle-ci, dans la mesure où elle actualise un énoncé et propose une 
structuration en fonction du contenu, devient alors une réalisation intonative, 
attribuant à ce tracé mélodique une fonction au plan linguistique, c’est-à-dire une 
signification au plan sémantique.” [19, p. 24] 
 Envisageant la mélodie de la parole, l’intonation selon Bourdages, 
Champagnes et Schneidermain est définie comme “ le mouvement mélodique d’une 
 phrase, c’est-à-dire les montées et les descentes de la voix pendant la production 
d’un énoncé”[8, p. 28]. 
 L’intonation d’après Crystal et Wunderli n’englobe pas seulement la mélodie 
mais encore d’autres éléments tels que l’accentuation, le tempo,…Ces deux auteurs 
se sont accordés pour dire que « l’intonation est un “donné complexe” et qu’une 
approche paramétrique peut seule en rendre compte, en englobant mélodie, 
accentuation, tempo etc. » [cité par 26, p. 119] 
 L’intonation est définie d’une autre façon par E. Lhote. L’auteur montre tous 
ses paramètres en disant que l’intonation permet d’ «organiser l’ensemble de 
l’énonciation; de structurer la pensée du locuteur à travers la syntaxe de phrase; 
d’exprimer l’état d’esprit et, éventuellement, l’état émotionnel de celui qui parle; de 
traduire l’intention de communication du locuteur; de trahir des distorsions entre les 
mots et le sens que le locuteur veut donner; de dévoiler à l’auditeur des ambiguïtés 
cachées, des intentions qui ne sont pas exprimées clairement; d’orienter le choix et 
l’interprétation de l’auditeur, de suggérer des pistes multiples de compréhension, 
des choix préférentiels à faire dans l’interprétation, en paticulier dans le non-dit » 
[ 31, p. 96] 
Du point de vue acoustique, F. Marchand a défini l’intonation comme « les 
variations de fréquence du ton fondamental» [34, p. 47] 
 En bref, dans les définitions susmentionnées, il est important de retenir que 
l’intonation se comprend comme la mélodie de la parole, c’est-à-dire qu’elle est 
constituée d’une succession de sons, caractérisés par leurs rapports d’intervalles. 
Chaque son possède au niveau physique et acoustique une fréquence fondamentale 
(notée F0) correspondant du point de vue de la perception à la notion de hauteur. 
Alors, l’intonation est essentiellement reconnue par la modulation de la voix à 
l’intérieur de la phrase, mais aussi par la perception musicale générale laissée par 
l’ensemble des autres phénomènes prosodiques tels que l’accentuation, le tempo, le 
rythme,… 
 La mélodie comme nous l’avons est la principale responsable de l’intonation 
en consistant en des variations de hauteur de la voix. Autrement dit, la mélodie est 
décrite par des contours mélodiques représentant les variations montantes ou 
descendantes de la voix. 
1.2.2.2. Paramètres de l’intonation 
Pour établir les paramètres de l’intonation, nous nous permettons de nous 
baser sur la théorie de F. Carton [7] qui les divise à travers trois plans différents: 
plan physiologique, plan acoustique et plan linguistique. 
 - Plan physiologique 
 Sur ce plan, l’auteur dénote que l’intonation est considérée comme l’activité 
des cordes vocales et plus généralement l’ensemble des organes phonatoires qui 
sont à la base du voisement et des variations de hauteur. 
 - Plan acoustique 
 Selon l’auteur, l’intonation concerne les problèmes de la mesure physique des 
paramètres tels que la durée, l’intensité sonore et la fréquence. 
 - Plan linguistique 
 Le système de l’intonation est décrit grâce aux traits distinctifs en termes 
d’unités discrètes suivants: 
 le trait de hauteur (statisquement le plus important en français: 
montée, descente) 
 le trait de durée et d’intensité sonore (presque toujours associé à la 
hauteur) 
 le trait de courbe mélodique 
 le trait de niveau ou registre 
A partir d’un modèle établi par Kenneth Pike (1945) pour l’anglais, selon le 
trait de niveau, l’intonation du français est représentée par un système de 4 niveaux: 
 Le niveau 1 correspondant au point le plus bas où se termine généralement la 
notion de finalité ou l’achèvement d’un énoncé. 
 Le niveau 2 correspondant au niveau moyen de la voix. Le point de départ 
d’un énoncé se situe à ce niveau. 
 Le niveau 3 et le niveau 4 correspondant au niveau de montée mélodique 
possible dans le cas d’une séquence de continuité. Le niveau 4 permet aussi 
d’aboutir la fin de la courbe mélodique d’une question totale. 
 En dehors de ces 4 niveaux, F. Carton ajoute encore que « pour l’intonation 
expressive, il convient d’ajouter des registres suraigu (niveau 5) et infra-grave 
(niveau 0) » [7, p. 92] 
1.2.2.3. Modèle intonatif 
 P. Delattre [12] propose le modèle intonatif du français comportant dix 
intonations de base, c’est-à-dire dix courbes mélodiques différentes représentant dix 
réalisations intonatives spécifiques. Ces dix intonations sont qualifiées et désignées 
par les contours et niveaux de départ et d’arrivée du schéma mélodique qui les 
présente. 
Question 
 Figure 1.1: Modèle intonatif du français 
Pour mieux comprendre l’intonation du français, on peut se baser sur la 
théorie de Pierre et L. Monique [27]. Selon ces auteurs, dans une intonation neutre, 
sans nuance affective particulière, on a des types des tons suivants: 
 - Ton uni caractérisant les syllabes inaccentuées d’un groupe rythmique. 
 - Ton montant indiquant la continuité ou l’interrogation et certains types 
exclamatifs. 
 - Ton descendant indiquant la finalité ou l’ordre impératif et certains types 
exclamatifs. 
 - Ton spécial indiquant l’implication, la pensée non achevée. 
1.2.2.4. Fonctions de l’intonation 
L’intonation joue plusieurs fonctions. 
- Fonction linguistique 
 A propos de la fonction linguistique, P. Léon [26] distingue trois rôles 
différents. 
+ Rôle phonologique 
L’intonation permet de distinguer différents types de phrases. Il est à noter 
qu’à l’écrit nous pouvons distiguer la phrase interrogative de la phrase impérative 
grâce aux signes de ponctuation, mais à l’oral, seule l’intonation permet d’en faire 
la distinction. Par cette fonction distinctive, P. Léon démontre alors qu’“en français, 
le rôle phonologique de la mélodie est évident dans l’opposition de types 
phrastiques non marqués grammaticalement.”[26, p. 121] 
Avec l’énoncé “vous ne faites rien”, on oppose ainsi l’assertion: Vous ne 
faites rien↑↓ à la mélodie montante et descendante. 
A la question totale: Vous ne dites rien? ↑ mélodie montante 
A l’injonction: Vous ne dites rien! ↓ mélodie descendante 
Cette fonction de l’intonation est appelée la fonction modale par D. Laroche - 
Bouvy (1971). Selon lui, l’intonation “ permet grâce à la mélodie, de déterminer la 
modalité de la phrase: mode interrogatif opposé au mode déclaratif ou encore: 
interrogation, exclamation, énonciation”[cité par 39, p. 266] 
 + Rôle démarcatif 
Cette fonction permet de retrouver l’organisation sémantique d’un énoncé, et 
donc de lever certaines ambiguïtés. F. Marchand [34] appelle cette fonction la 
fonction syntagmatique parce que selon lui, l’intonation constitue un indicateur des 
constituants morphosyntaxiques de la phrase. 
Ainsi, la phrase “ La belle ferme le voile” pourra être interprétée par deux 
façons suivantes: 
- 2 sommets mélodiques, l’un porte sur la dernière syllabe du syntagme 
nominal “la belle”, l’autre porte sur le syntagme verbal “ferme le voile”. 
- 2 sommets mélodiques, l’un porte sur le syntagme nominal “ la belle ferme”, 
l’autre sur le syntagme verbal “le voile” 
 + Rôle de structuration 
Ce rôle qui est aussi appelé la fonction syntaxique par F. Marchand [34] 
permet également de structurer la phrase. En effet, les éléments suprasegmentaux 
servent à distinguer et à déterminer des structures syntaxiques d’une phrase et 
d’établir deux phrases ou deux segments d’énoncé juxtaposés. A propos de cette 
fonction, E. Lhote dénote que “quand deux propositions dont l’une est subordonnée 
à l’autre sont corrélées sur le plan mélodique par la suite mouvement montant-
mouvement descendant” [31, p. 153] 
P. Léon a aussi dit que l’intonation joue d’abord “ un rôle de cohésion par la 
courbe d’enveloppe mélodique constitutive des intonèmes de base, réductibles à 
deux grands types, à contour montant ou à contour descendant”[26, p. 21] 
La phrase “où travaille-t-elle?” a un contour mélodique montant, alors que la 
phrase “quel dommage!” a un contour mélodique descendant. 
- Fonction identificatrice 
En raison des contraintes physiologiques, la voix est en général différente l’un 
de l’autre. C’est-à-dire que des personnes différentes dans toutes les régions ne 
peuvent pas prononcer une même phrase avec une même intonation, car de tels 
traits prosodiques n’affectent pas nécessairement un signifié identique. Alors, leurs 
groupes sociaux sont également identifiables par leur intonation. 
P. Léon mentionne que l’intonation est généralement “une des traces les plus 
tenaces lorsqu’on tente de passer d’un système linguistique à un autre”[26, p. 132] 
Selon C. Fernand “chaque région a “ses” ou “son” trait intonatif caractéristique[…]. 
Sa fréquence et son caractère inhabituel le font connaître par les non - natifs” [7, p. 
116] 
- Fonction expressive 
Cette fonction appartient au niveau du subjectif et permet de traduire une 
émotion, une opinion, un sentiment. Elle se réalise de multiples façons selon le 
degré d’expressivité, la personnalité et les intentions de communication de chacun. 
P. Léon [26] appelle cette fonction: fonction impressive. D’après lui, quand les 
 émotions sont contrôlées, elles deviennent des attitudes dont les nuances se 
surimposent au message référentiel. Quant à F. Marchand, il souligne que cette 
fonction « relève de tous les aspects “expressifs” de la langue-sentiments, 
émotions,…en un mot tout ce qui “n’est pas dit” mais qui se manifeste par le ton, le 
rythme, les “voices qualities” » [34, p. 50] 
Dans l’exemple de l’énoncé “ Tu viens samedi?”, il peut exprimer des sens 
différents qui dépendent ainsi de l’intention du locuteur. Il peut être une demande 
de confirmation, un reproche ou bien une expression de l’incrédulité. 
A travers cet exemple, nous constatons que le sens ne dépend pas uniquement 
du sens des mots mais aussi de l’intonation et du contexte communicatif, de la 
situation dans laquelle se trouvent les locuteurs. 
1.2.3. Rythme 
 Le rythme est une des parties principales de notre étude. Il organise de 
nombreux phénomènes nécessaires à la communication orale qui comprend le débit 
de parole, la longueur et la répartition des pauses, les allongements syllabiques, la 
durée de divers événements sonores (syllabes, phonèmes,…). Voici quelques 
exemples de définition du mot “rythme”. 
M. Freland-Ricard annonce que le rythme organise en même temps “les 
durées des syllabes, les proéminences, les groupements et les proportions dans ces 
groupements (par la compressibilité de syllabes déterminées dans certaines langues” 
[16, p. 63] 
Pour E. Guimbretière [19], le rythme est produit par le nombre et la place des 
syllabes accentuées et des syllabes non accentuées. 
 Bourdages, Champagne et Scheneiderman [8] définissent le rythme comme 
des termes de distance entre les seuils de proéminences perçus. 
 Clas et al.(1968) dénote qu’en français le rythme s’appuie sur “une 
succession régulière, une saccade de syllabes. Alors que la syllabe constitue 
l’élément de base du rythme, l’accent est responsable de la perception de ce 
rythme”[cité par 45, p. 69] 
 Selon F. Marchand, le rythme est “la répartition spécifique des accents, 
pauses, des variations de hauteur (l’intonation), des divisions et des durées 
syllabiques” [ 34, p. 47] 
 Alors, à propos du rythme, il existe beaucoup de définitions mais l’idée 
principale à retenir pour décrire le rythme est de l’envisager comme une succession 
d’événements qui se distinguent par leur accentuation. Ces événements sont 
considérés d’après leur structure comme la forme, leur périodicité comme les temps 
forts et faibles et leur mouvement c’est- à-dire leur succession séquentielle dans le 
temps. 
 E. Guimbretère [19] nous aide à distinguer dans la notion de rythme un facteur 
interne et un facteur externe. Le premier sert à distinguer un individu à un autre 
parce que chacun a son propre rythme tandis que le second renvoie à l’ordre social: 
il existe un élément d’identification cuturelle et sociologique dans l’élément 
extériorisé du rythme. 
 En rythme, on distingue deux conceptions: groupe rythmique, groupe de 
souffle 
1.2.3.1. Groupe rythmique 
En français, les mots se groupent pour former un groupe rythmique. Ce 
groupe est défini par L. Monique et Pierre [24] comme un groupe de mots 
représentant une idée. E. Lhote définit le groupe rythmique ainsi “un mécanisme 
naturel d’organisation du discours oral qui est lié, d’une part, à des contraintes des 
systèmes respiratoires et phonatoires, d’autre part, à la physiologie de l’écoute, 
quelle que soit la langue, les locuteurs ont tendance à segmenter un énoncé en 
petites unités de sens, afin de rendre leur discours intelligible: en prononçant une 
phrase ou une suite de phrase, on regroupe les mots qui forment un ensemble 
signifiant”[31, p. 138] 
Le groupe rythmique forme donc une unité de sens et coïncide généralement 
avec une clausule grammaticale. 
 Ex: Téléphone-moi donc./ Je vais vous accompagner/et je vais vous 
apporter/ce que vous m’avez demandé. 
Les groupes rythmiques français ne sont pas très longs. Ils sont souvent de 3 à 
5 syllabes. Selon E. Guimbretière, dans la parole spontanée, les groupes rythmiques 
«comportent 3 ou 4 syllabes non accentuées pour une syllabe accentuée c’est-à-dire 
que toutes les 3 ou 4 syllabes, il y a une proéminence d’énergie articulatoire » [19, 
p. 37] 
1.2.3.2. Groupe de souffle 
Un groupe de souffle, d’après L. Monique et Pierre [24], est un groupe terminé 
par une pause. Il peut être formé par un ou plusieurs groupes rythmiques et dépend 
de la vitesse du débit. 
F. Marchand aide à distinguer le groupe de rythme du groupe de souffle en 
annonçant que “ce qui fait la différence entre un groupe rythmique et un groupe de 
souffle vient de ce que le premier correspond à un segment sémantico-syntaxique, 
tandis que le deuxième ne lui correspond pas toujours” [34, p. 47] 
Ainsi le groupe ci - dessous: 
“Tu ne sais rien!Tu comprends,/puisque je te lâche mon 
paquet,/aujourd’hui,/comme une bonne qu’on flanque à la porte,/je veux te le crier 
une fois encore;/c’est ce qui m’a fait le plus de mal./Tu ne sais rien./”. 
(J. ANOUILH, La Sauvage ) [cité par 24, p. 66] 
Ce groupe se compose de 13 groupes rythmiques, comprend 8 groupes de 
souffle. Il peut aussi bien comporter qu’un seul groupe de souffle s’il est dit 
rapidement avec le style de colère. 
1.2.4. Débit 
 En ce qui concerne le débit, nous constatons qu’il est très lié au rythme et 
l’accentuation. Il correspond à la vitesse à laquelle un individu parle. En voici la 
définition donnée par E. Guimbretière: « le débit est la vitesse d’articulation, c’est-
à-dire le nombre de phonèmes ou de syllabes articulés dans une seconde»[19, p. 31] 
 P. Léon [26] a aussi dit que le débit est la quantité de syllabes prononcées par 
seconde. L’auteur ajoute encore que le débit dépend beaucoup plus que les autres 
paramètres de facteurs individuels. 
 Alors, le débit est considéré comme un bon indicateur de l’expressivité. Par 
exemple, une personne en colère parle avec un débit plus vite qu’une personne qui 
est triste. Les apprenants débutants en langues étrangères ont un débit beaucoup 
plus lent qu’un locuteur natif. 
1.2.5. Pause 
 La pause correspond à un arrêt définitif et marque la fin d’un groupe 
rythmique. Selon E. Guimbretière «la pause doit tout d’abord être envisagée selon 
la nature de la production: soit de l’écrit oralisé, c’est-à-dire se rapprochant de la 
simple lecture de texte, soit de l’oral spontané, avec tout ce qu’il peut comporter de 
spécificité souvent décriée.»[19, p. 31] 
Les pauses sont classées selon les fonctions que l’on leur attribue: 
Au plan phonétique 
P. Léon [26] distingue des types de pauses suivantes: 
- pauses respiratoires issues à la reprise de souffle nécessaire à la phonation. 
- pauses grammaticales marquant la fin d’un énoncé important, d’un 
paragraphe, d’un discours et servant à lever une ambiguïté. 
- pauses d’hésitation permettant de séparer ce qui est de l’ordre de la pause - 
silence (arrêt de l’émission sonore) et celui de la pause remplie. La pause remplie 
consiste à allonger n’importe quelle voyelle ou consonne dans n’importe quelle 
position ou à répéter un mot ou une syllabe. 
Il faut remarquer que les pauses silencieuses ou remplies soulignent les 
difficultés qu’un locuteur rencontre dans la production d’un énoncé. 
Au plan linguistique 
Dans l’interprétation des discours oraux, la pause peut être classifiée selon les 
catégories suivantes: démarcation argumentative, articulation discursive, stratégie 
argumentative et variations socio-situationnelles. 
 1.3. Les faits prosodiques du vietnamien 
 Pour le vietnamien, une langue à tons, la prosodie est donc complexe. Dans 
cette partie de théorie, nous allons aborder les faits prosodiques du vietnamien qui 
se composent principalement des tons, de l’intonation et de l’accent. 
Avant de présenter les faits prosodiques de la langue vietnamienne, il nous est 
indispensable de présenter les définitions des tons. 
1.3.1. Les tons 
1.3.1.1. Problèmes de définitions 
 En ce qui concerne les tons, nous constatons qu’ils sont étudiés principalement 
en phonétique et en phonologie. En phonétique, on analyse par quels moyens 
physiques ils se réalisent et en phonologie, on parle de leur rôle dans la langue. 
CAO Xuân Hạo définit le ton comme “un ensemble de traits distinctifs 
caractérisés comme des traits prosodiques-des unités suprasegmentales-, “par 
opposition aux traits “inhérents” qui constituent les phonèmes”[cité par 39, p. 270] 
D’après la conception de LÊ Văn Lý, le ton est considéré comme “un fait 
phonétique comportant des modulations, affectant l’élément vocalique d’un signe 
vocal et pouvant faire changer le sens intellectuel des mots possédant les mêmes 
phonèmes” [29, p. 105] 
E. Lhote propose une autre définition en disant qu’une langue à tons est “une 
langue ayant une hauteur lexicale, significative, constrastive mais relative sur 
chaque syllabe” [30, p. 25] 
ĐOÀN Thiện Thuật affirme aussi que “les tons sont des unités 
suprasegmentales et s’expriment dans toute la syllabe” [49, p. 100] 
De toutes ces définitions, nous pouvons affirmer que le ton est considéré 
comme l’unité phonologique complexe, qui est constitué par certains traits 
distinctifs. D’un point de vue phonétique, le ton représente le fait habituellement 
fonctionnel qui a le même rôle constitutif et distinctif que le phonème. C’est-à-dire 
que les tons permettent de distinguer les différents mots. Autrement dit, un 
 changement de tonalité dans la prononciation d’une syllabe va entraîner un 
changement de sens de mot. 
Il nous est important de ne pas confondre la tonalité avec l’intonation car la 
dernière permet d’indiquer l’état d’esprit du locuteur, le type d’assertions 
(affirmation, interrogation, exclamation) mais ne permet pas d’opposer des paires 
minimales. Cela signifie que l’intonation destine à décrire les variations de hauteur 
et de mélodie d’un mot. Comme le dit Mme NGUYỄN THỊ Bình Minh “ le terme 
de Ton est réservé aux variations de hauteur à l’intérieur d’un mot tandis que le 
terme d’Intonation indique les variations de hauteur qui affectent un groupe de mots 
ou une phrase”[39, p. 269] 
 1.3.1.2. Descriptions des tons 
 A propos du vietnamien, nous voyons que comme dans d’autres langues de 
l’Extrême-Orient (le chinois, le japonais), dans de nombreuses langues en Afrique 
et dans quelques langues européennes (le suédois, le norvégien), le vietnamien est 
une langue à tons. Il est intéressant de savoir que le système tonal n’est pas le même 
dans des langues à tons. Certaines langues comme le japonais, le norvégien ont 
deux tons, le chinois quatre. Quant au vietnamien, on en distingue six. Chaque ton 
possède un caractère distinctif et il ne peut se réaliser qu’à partir d’un noyau 
vocalique. Le ton est indispensable à toute structure syllabique vietnamienne. 
Chaque syllabe ne peut recevoir à la fois qu’un seul ton. Ce ton affecte l’ensemble 
des phonèmes constituant le signe vocal mais il faut néanmoins préciser que c’est 
sur l’élément vocalique que se portent principalement les effets du ton. 
 Comme nous l’avons susmentionné, une syllabe vietnamienne ne peut être 
répétée avec chacun de six tons, ce qui lui donne six significations différentes. 
Alors, choisissons une syllabe telle que “bao” par exemple, en fonction du ton 
qu’on lui attribue, on a six mots différents ayant six sens tout à fait différents. 
 Mot vietnamien Traduction en français 
bao envelopper 
bão typhon 
 báo informer 
 bào raboter 
 bảo déclarer 
 bạo audacieux 
Nous pouvons décrire les six tons vietnamiens avec leurs noms et signes 
associés à travers le tableau 1: 
Tableau 1: Descriptions des tons 
Ton Description En vietnamien Signe 
ton 1 ton haut-plain không dấu 
ton 2 ton bas-plain huyền \ 
ton 3 ton haut-glottal ngã R 
ton 4 ton bas-mélodique hỏi , 
ton 5 ton haut-mélodique sắc / 
ton 6 ton bas-glottal nặng . 
 Il faut remarquer qu’il existe des syllabes qui ne sont prononcées qu’avec 
quelques tons seulement. Il s’agit des syllabes fermées qui se terminent par l’une 
des consonnes /p/, /t/, /k/ qui ne sont prononcées qu’en combinaison des tons 5 et 6. 
 Ex: nấp (cacher) 
 vịt (canard) 
 mực (encre) 
De plus, tous les tons n’interviennent pas au même degré dans les énoncés. 
Les tons les plus utilisés sont les tons 5 et 6. 
1.3.1.2. Caractéristiques des tons 
Les caractéristiques des tons sont au nombre de trois. 
 - Registre 
Les linguistes se sont accordés pour dire que les tons vietnamiens se 
répartissent en deux groupes: les tons du registre haut et les tons du registre bas. Les 
tons de chaque groupe s’opposent de la façon suivante: 
 Haut Bas 
Ponctuel a à 
Modulé á ả 
Glottal ã ạ 
Ponctuel / non ponctuel…. 
Friction glottal (-/+)………….. 
Haut / bas…………………………. a 
à 
á ả ã ạ Signes diacritiques 
Figure 1.2: Registre des tons vietnamiens 
 - Contour 
 * Ton 1 (haut-plain) 
 Le ton 1 est un ton plain. Son contour est horizontal et plat. Il représente 
l’intensité constante et reste presque au même niveau prosodique pendant la 
production de la syllabe. 
 * Ton 2 (bas-plain) 
 Le ton 2 est aussi un ton plain. Son contour est plat et descendant. Ce ton se 
produit à un registre plus bas que le ton 1. 
 * Ton 3 (haut-glottal) 
Le contour du ton 3 est complexe. Ce ton se fait à un registre changeant. 
D’abord, il possède une montée faible, puis il est descendant et enfin remontant. 
Son point initial est plus bas que celui du ton 1. 
* Ton 4 (bas-mélodique) 
1 
2 
5 
4 
Numéros habituels 3 6 
 Le contour du ton 4 est aussi complexe. Il possède une descente progressive 
puis une remontée régulière et enfin une descente à la même hauteur que la 
première. 
 * Ton 5 (haut-mélodique) 
 Le contour du ton 5 est montant. Il part du niveau plus bas que celui du ton 1 
puis monte rapidement. 
 * Ton 6 (bas-glottal) 
Le ton 6 représente une descente brusque. Le point initial est au même niveau 
que celui du ton 2 et du ton 5. Le point initial est très bas. 
- Durée 
 En ce qui concerne la durée des tons, on constate que le ton glottal commence 
par une attaque silencieuse plus ou moins longue et il est suivi de descentes ou de 
montées brusques. 
On remarque également que les tons 4 et 5 sont émis avec une légère 
pharyngalisation qui constitue un trait commun de ces deux tons et que les syllabes 
porteuses des tons 1, 2 et 4 ont une durée un peu plus longue que les autres. 
 Gordina et Andreew (1957) présentent sous forme graphique les parcours 
mélodiques de différents tons comme dans la figure 1.3: 
Figure 1.3: Schéma des tons du vietnamien selon Gordina et Andreew [cité par 
45, p. 51] 
 Notes: 1. ton haut-plain (ngang) 4. ton bas-mélodique (hỏi?) 
2. ton bas-plain (huyền\) 5. haut- mélodique (sắc/) 
 3. ton haut-glottal (ngãR) 6. bas-glottal (nặng .) 
 Il faut remarquer que les sujets du Nord prononcent tous les six tons mais les 
sujets du Centre et du Sud en prononcent seulement cinq. La différence porte sur le 
ton 4. Ce ton est prononcé différemment d’autres tons dans le cas des sujets du 
Nord, mais il est prononcé d’une manière quasi-identique au ton 3 dans le cas des 
sujets du Centre et du Sud. 
Les caractéristiques des tons des parlers du Centre sont un peu différentes de 
ceux du Sud et du Nord. Pour le Centre, les tons sont prononcés avec le contour 
moins net que celui du Sud et du Nord. Il faut remarquer également que dans les 
diverses régions du Centre, l’utilisation des tons est différente. A Nghệ An, on 
utilise 5 tons excepté le ton 3 (ngã). Ce ton est prononcé d’une même façon que le 
ton 6 (nặng). A Quảng Bình, on utilise seulement les tons 1, 2, 5, 6 (ngang, huyền, 
sắc, nặng). Les tons 3 et 4 (hỏi, ngã) sont prononcés d’une manière quasi-identique 
 au ton 6 (nặng). Cependant, l’alphabet est identique pour tout le pays avec 6 
notations des tons différents. 
 1.3.2. Accent 
L’accent du vietnamien n’est pas encore étudié en profondeur. Quelques rares 
études existantes, celles de Thompson et de CAO Xuân Hạo peuvent être présentées 
et résumées comme les suivants: 
CAO Xuân Hạo [47, pp. 137-156] dénote que la syllabe portant l’accent est 
prononcée plus longuement que celle ne portant pas l’accent. Elle possède une 
intensité plus de deux fois et un contour plus net surtout les contours des tons 3, 4, 
5, 6 ( sắc, hỏi, ngã, nặng). 
L’auteur distingue des types d’accent comme ci-dessous: 
1.3.2.1. Accentuation dans des lexèmes à deux syllabes 
Dans le groupe de lexèmes à deux syllabes, si la première syllabe est un 
déterminé, la seconde syllabe est un déterminant, l’accent va tomber sur la seconde 
syllabe. 
 Ex: nhà máy [01] usine 
 áo đầm [01] robe 
(L’auteur utilise le numéro [0] pour indiquer la syllabe inaccentuée et le numéro [1] 
pour la syllabe accentuée) 
S’il n’existe pas la relation déterminée-déterminante mais d’autres relations 
telles que: le sens de la deuxième syllabe est très proche de la première syllabe ou 
plus large que la première syllabe, toutes les deux syllabes sont accentuées. 
 Ex: nhà cửa [11] maison 
đất nước[11] pays 
1.3.2.2. Accentuation dans des syntagmes verbaux 
Examinons les exemples ci-dessous: 
 Ex: 1. Sophie đang đọc sách [01] 
2. Sophie đang đọc sách ấy. [11] 
3. Nicolas thương người. [01] 
 4. Nicolas thương ba. [11] 
 Nous voyons que quand un verbe est suivi d’un complément nominal défini, 
l’accent tombe en même temps sur le verbe et le complément. Au contraire, si un 
verbe est suivi d’un complément nominal indéfini, l’accent frappe seulement le 
complément. 
Dans l’exemple 1, l’accent tombe sur le complément sách (livre). Le verbe 
đọc (lire) ne porte pas l’accent. Cela signifie que le complément sách est indéfini, le 
locuteur ne veut informer que de l’activité en cours de Sophie, tandis que dans 
l’exemple 2 tous les deux: verbe et complément reçoivent l’accent parce que le 
complément est défini, soit par mot déictique ấy, soit par tôi tặng anh ấy ( je lui ai 
offert). 
C’est aussi le cas des exemples 3 et 4. Dans l’exemple 3, le complément 
người (gens) est indéfini, alors, l’accent ne tombe que sur le complément. 
Cependant, dans l’exemple 4, nous notons que l’accent frappe à la fois le verbe et 
son complément parce que le complément est défini étant donné que Nicolas n’a 
qu’un père. 
 1.3.2.3. Accentuation dans des énoncés 
CAO Xuân Hạo dénote que « chaque phrase contient un ou plusieurs accents. 
Chaque accent permet de déterminer un syntagme et il est mis à la dernière syllabe 
d’un groupe syntagme” [47, p. 138] 
Ex: Mai//đi mua cá//về nấu canh// (Mai va acheter du poisson pour le 
potage) 
 [1 0 0 1 0 0 1] 
CAO Xuân Hạo (47, pp.140-141) affirme aussi que l’accent joue la fonction 
démarcative. 
Dans l’exemple ci-dessous, cette fonction permet de détecter trois cas 
d’interprétation du lexème mới. 
1. Sinh viên mới// học ngữ học [001001] 
 Les nouveaux étudiants apprennent la linguistique. 
2. Sinh viên// mới học ngữ học [011101] 
 Les étudiants viennent d’apprendre la linguistique 
3. Sinh viên// mới học ngữ học [010101] 
 Ce sont seulement les étudiants qui apprennent la linguistique. 
En observant ces trois phrases, nous notons que l’accent permet de distinguer 
les trois sens de l’énoncé. 
Dans la première interprétation, l’accent frappe le lexème «mới», constituant 
la limite de la montée de la voix “Sinh viên mới” ( les nouveaux étudiants) est le 
sujet, “học ngữ học” (apprennent la linguistique) est le prédicat. 
Dans la deuxième interprétation, l’accent tombe sur le lexème « viên », 
indiquant que “sinh viên” (étudiants) est le sujet et que “mới học ngữ học” 
(viennent d’apprendre la linguistique) est le prédicat. Le mot « mới » qui reçoit 
l’accent souligne que “học ngữ học” vient de se réaliser. L’accent tombe aussi sur le 
verbe « học » qui termine le groupe syntagmatique. 
Dans la troisième interprétation, c’est aussi le nom « sinh viên » qui est le 
sujet, l’accent frappe donc le lexème « viên ». Le mot « mới » ne portant ._.
55. Vũ Bá Hùng (2000), Tiếng Việt và một số ngôn ngữ dân tộc trên bình diện ngữ 
âm, Nxb Khoa học xã hội Hà Nội, 453 tr. 
56. Vương Hữu Lễ, Hoàng Dũng (1981), Ngữ âm tiếng Việt, Nxb Giáo dục trường 
Đại học sư phạm Hà Nội, 172 tr. 
 ANNEXES 
1. Qu’est ce que vous faites? Ah….! Vous lisez. Ces gens – là sont en train de 
danser. Mon voisin écoute la musique classique. Et moi, j’écris une lettre à mes 
parents. Je vais la mettre dans une enveloppe. Puis, je vais à la poste,… 
2. - C’est cette voiture. Je vais vous ouvrir la portière. 
 - Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 - Bien sûr. Je vais vous aider. 
 - Merci. 
3. Je réponds à vos questions stupides. 
 Les figures des chiers sons 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de PTD 
Figure Chiers sons de la phrase affirmative de NMH 
Je réponds à vos questions stupides. 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative du locuteur natif 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de BHT 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NTT 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de ĐTM 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de LDT 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de LNT 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de HNL 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de ĐTT 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de TVD 
Je réponds à vos questions stupides 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de PXH 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NTH 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NYL 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NTL 
 Je réponds à vos questions stupides 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de THM 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de TPN 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de MVT 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NKC 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de ĐNL 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NTN 
 Je réponds à vos questions stupides 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de TVP 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de PTH 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de TVT 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de HLT 
Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NKV 
 Figure: Chiers sons de la phrase affirmative de NHH 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative du locuteur natif 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de PTD 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NMH 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de BHT 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NTT 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de ĐTM 
Je peux mettre ma valise dans le coffre?
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de LDT 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de LNT 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de HNL 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de ĐTT 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de TVD 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de PXH 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NTH 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NYL 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NTL 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de THM 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de TPN 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de MVT 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NKC 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de ĐNL 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
 Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NTN 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de TVP 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de PTH 
 Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de HLT 
Je peux mettre ma valise dans le coffre?
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NHH 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de TVT 
Figure: Chiers sons de la phrase interrogative de NKV 
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION ET DE LA FORMATION 
UNIVERSITÉ DE PÉDAGOGIE DE HÔCHIMINH-VILLE 
Huỳnh Thị Thu Toàn 
INFLUENCE DES FAITS PROSODIQUES DU 
VIETNAMIEN SUR L’ACQUISITION DU F.L.E. 
CHEZ LES ÉTUDIANTS VIETNAMIENS 
 Spécialité: Didactique du français langue étrangère 
 Code: 60 14 10 
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POST-UNIVERSITAIRES 
 SOUS LA DIRECTION DE MADAME: 
 NGUYỄN THỊ BÌNH MINH 
HôChiMinh ville – 2008 
MỞ ĐẦU 
Trong quá trình tiếp thu một ngôn ngữ, người học không chỉ 
học phát âm đúng mà còn học nói đúng ngữ điệu, nhấn đúng trọng 
âm và biết ngắt đúng nhịp trong câu bởi vì nói sai ngữ điệu có thể 
dẫn đến sự hiểu lầm ý nhau, gây trở ngại đến quá trình giao tiếp. 
Về vấn đề này M. Freland-Ricard đã khẳng định, Điệu tính 
đóng vai trò quyết định đối với việc hiểu và phát ngôn, một phát ngôn 
không thể không tính đến các đặc điểm điệu tính bởi vì chúng là nền 
tảng của ngôn ngữ lời nói. 
Tiếng Việt và tiếng Pháp thuộc hai hệ thống ngôn ngữ khác 
nhau do đó có hệ thống âm thanh và đặc điểm điệu tính khác nhau. 
Tiếng Pháp- một ngôn ngữ thuộc loại hình ngôn ngữ đa lập âm 
tiết, trọng âm thường rơi vào âm tiết cuối của từ. Dựa vào trọng âm, 
người ta có thể biết được đâu là chỗ bắt đầu hay kết thúc của một từ. 
Tiếng Việt - một ngôn ngữ thuộc loại hình ngôn ngữ đơn lập 
âm tiết. Trong tiếng Việt cùng với âm chính, thanh điệu là phần cốt 
lõi, là “linh hồn” của âm tiết. Mỗi âm tiết bao giờ cũng gắn liền với 
một thanh điệu. Thanh điệu tiếng Việt là một “âm vị” siêu đoạn tính 
có chức năng khu biệt nghĩa. Do có đặc điểm này, trong tiếng Việt 
trọng âm thường xuất hiện với tư cách là hiện tượng ngôn điệu. 
Do có sự khác nhau này trong quá trình tiếp thu tiếng Pháp 
người học có thể bị ảnh hưởng bởi đặc điểm điệu tính nhất là thanh 
điệu của tiếng Việt lên tiếng Pháp. Hơn nữa, tiếng Việt là một ngôn 
ngữ thống nhất ở mức độ khá cao. Người Việt Nam dù sống bất cứ 
đâu của đất nước cũng có thể giao tiếp với nhau. Tuy nhiên, chúng ta 
cũng dễ dàng nhận ra được sự khác nhau trong giọng nói của mỗi 
miền thậm chí của mỗi địa phương. Chính điều này cũng ảnh hưởng 
đến sự tiếp thu trọng âm, ngữ điệu tiếng Pháp. 
Thực tế giảng dạy tiếng Pháp cho sinh viên không chuyên ở 
trường Đại học Quy Nhơn cho thấy sinh viên gặp nhiều lỗi phát âm 
các đặc điểm điệu tính. Đặc biệt, vì phần đông sinh viên không nắm 
kỹ được sự khác nhau giữa tiếng Pháp và tiếng Việt nên trong quá 
trình học tiếng mẹ đẻ ảnh hưởng tiêu cực đến hiệu quả giao tiếp tiếng 
Pháp. 
 Ý thức được tầm quan trọng của đặc điểm điệu tính. Đặc biệt 
là trọng âm và ngữ điệu trong việc tiếp thu một ngôn ngữ, ảnh hưởng 
của tiếng mẹ đẻ đến việc phát âm tiếng Pháp cũng như khắc phục 
những ảnh hưởng này là nhiệm vụ cấp thiết của người dạy; vì như đã 
đề cập ở trên việc nói đúng trọng âm, ngữ điệu, ngắt đúng nhịp trong 
câu sẽ tránh được sự hiểu lầm ý nhau, hơn nữa sẽ tạo điều kiện thuận 
lợi cho tiếp thu các kỹ năng thực hành tiếng. Cho nên bản thân tôi 
nghiên cứu đề tài: “Sự ảnh hưởng của đặc điểm điệu tính tiếng 
Việt đến việc học tiếng Pháp của sinh viên Việt Nam” với mong 
muốn góp phần giúp cho sinh viên phát âm tiếng Pháp đạt hiệu quả 
tốt hơn. 
Mục đích nghiên cứu 
Thực hiện đề tài này, chúng tôi tự đặt ra nhiệm vụ cho mình 
phải đạt được những mục đích sau: 
- Tìm hiểu về điệu tính và chức năng của nó; 
- So sánh hệ thống điệu tính của tiếng Việt và tiếng Pháp để 
từ đó đưa ra những nét khác biệt của đặc điểm điệu tính hai ngôn 
ngữ; 
- Tìm hiểu thực trạng của việc ảnh hưởng đặc điểm điệu tính 
của tiếng Việt nhất là của thanh điệu và giọng nói từng vùng đến việc 
phát âm tiếng Pháp, từ đó đề xuất một số giải pháp nhằm góp phần 
nâng cao chất lượng học tiếng Pháp cho sinh viên nói chung và sinh 
viên tại trường Đại học Quy Nhơn nói riêng. 
Ý nghĩa khoa học và thực tiễn của đề tài 
 - Luận văn giúp nhận thức toàn diện và đầy đủ hơn hệ thống 
điệu tính của tiếng Pháp, tiếng Việt qua đó cho thấy sự khác biệt của 
hệ thống điệu tính hai ngôn ngữ này. 
 - Luận văn giúp thấy rõ ảnh hưởng của hệ thống điệu tính 
tiếng Việt đến việc lĩnh hội tiếng Pháp. 
 - Luận văn đề xuất một số biện pháp nhằm khắc phục những 
khó khăn mà sinh viên gặp phải do ảnh hưởng của tiếng mẹ đẻ. 
CẤU TRÚC LUẬN VĂN 
Luận văn gồm 3 chương 
Chương 1: Lý thuyết 
1.1. Ngôn điệu 
Liên quan đến ngôn điệu chúng ta nhận thấy có nhiều quan 
niệm khác nhau, tuy không đối nghịch nhau, nhưng cách lí giải, miêu 
tả tổng hợp, phân tích không giống nhau hoàn toàn. Luận văn đề cập 
đến một số quan niệm về ngôn điệu để từ đó rút ra quan niệm phù 
hợp với việc nghiên cứu. 
1.2. Đặc điểm điệu tính tiếng Pháp 
Trong phần này người viết đề cập đến các đặc điểm điệu tính 
của tiếng Pháp bao gồm trọng âm, âm điệu-ngữ điệu, nhịp điệu, chỗ 
ngưng nghỉ, tốc độ. Các đặc điểm điệu tính này liên quan mật thiết 
với nhau. Các nhà ngôn ngữ học còn gọi là các đơn vị siêu đoạn tính 
bởi vì bản thân chúng không mang nghĩa nhưng giữ vai trò không thể 
thiếu trong việc giúp xác định nghĩa. 
Về trọng âm tiếng Pháp có nhiều quan điểm khác nhau trong 
cách lí giải. Các tác giả P. Léon, E. Guimbretière thường sử dụng 
thuật ngữ accentuation hơn là accent. Theo hai tác giả, thuật ngữ 
accent dễ làm cho người đọc liên tưởng đến đặc điểm, tính chất của 
giọng địa phương. Theo P. Léon, Nhấn âm là sự nhô lên về năng 
lượng được thể hiện bởi tăng độ dài, độ mạnh phát âm và thường 
xuyên là sự thay đổi từ âm tiết không mang trọng âm sang mang 
trọng âm và/ hoặc đang diễn ra sự tiến triển của âm tiết được nhấn 
âm. 
 Quan điểm của E. Guimbretière cũng đồng nhất với P. Léon 
khi cho rằng, Trọng âm là sự nhô lên của một âm tiết, luôn là âm tiết 
cuối cùng của một đơn vị nhịp điệu. 
 Trong khi đó B. Malmberg và F. Marchand sử dụng thuật 
ngữ accent. B. Malmberg nhận định, Một vài phần trong ngữ lưu có 
thể được nhấn mạnh dưới sự phụ thuộc những thành phần khác. 
Thông thường những âm tiết này đối lập với những âm tiết khác bởi 
một số tính chất nào đó được gọi là trọng âm. 
Tác giả còn khẳng định thêm một âm vị không cho phép xác 
định trọng âm mà phải là một chuỗi âm vị. 
F. Marchand đã đưa ra một quan niệm khác về trọng âm. 
Theo ông, trọng âm được thể hiện chủ yếu bằng hai yếu tố: sự lên 
hoặc xuống giọng của âm tiết được nhấn âm và độ dài của nguyên 
âm được nhấn mạnh. 
 Như vậy, về trọng âm tiếng Pháp, có nhiều cách tiếp cận, 
miêu tả, phân tích không hoàn toàn giống nhau nhưng chung quy lại 
chúng ta có thể kết luận âm tiết mang trọng âm là âm tiết được đọc 
mạnh nhất, dài nhất và cao nhất. Khi người nói không mang ý nhấn 
mạnh thì trọng âm xuất hiện ở âm tiết cuối cùng của từ. Trong phạm 
vi ngữ đoạn, trọng âm thường xuất hiện ở âm tiết cuối của ngữ đoạn. 
 Âm điệu – Ngữ điệu (Mélodie – Intonation) 
Trong tiếng Pháp người ta không thể tách bạch mối quan hệ 
giữa Âm điệu – Ngữ điệu. Bourdages Champagnes et Schneidermain 
đã xét đến mối tương quan giữa âm điệu và ngữ điệu khi nói, Ngữ 
điệu là đường biểu diễn âm điệu của một phát ngôn, có nghĩa là sự 
lên giọng, xuống giọng trong lúc nói. Tuy nhiên, theo Crystal et 
Wunderli nhận xét, Không nên xem ngữ điệu chỉ là âm điệu của lời 
nói mà ngữ điệu là một khái niệm phức tạp hơn nhiều bao gồm âm 
điệu, trọng âm, chỗ ngưng nghỉ… 
Ngữ điệu ở câu khẳng định có hai phần: phần đi lên và phần 
đi xuống. Mỗi phần được chia ra nhiều phần nhỏ có âm điệu riêng. 
Âm tiết ở cuối mỗi phần nhỏ được đọc cao giọng. 
Ngữ điệu phân biệt với trọng âm ở điểm ngữ điệu bao trùm 
lên cả ngữ đoạn hay câu, còn trọng âm chỉ giới hạn trong một âm tiết. 
Trong tiếng Pháp ngữ điệu đi xuống cuối câu có nghĩa tường 
thuật. Ngữ điệu câu tường thuật thường có hai phần: phần đi lên và 
phần đi xuống. Mỗi phần được chia ra nhiều phần nhỏ và cuối mỗi 
phần nhỏ được đọc cao giọng. Trong câu hỏi ngữ điệu thường đi lên 
ở cuối câu. 
1.3. Đặc điểm điệu tính tiếng Việt 
Khác với tiếng Pháp- ngôn ngữ đa lập âm tiết, đặc điểm điệu 
tính được nhiều nhà ngôn ngữ nghiên cứu và diễn giải. Tiếng Việt- 
ngôn ngữ đơn lập âm tiết, đặc điểm điệu tính ít được đề cập và 
nghiên cứu một cách kỹ lưỡng. Tuy nhiên, chúng ta cũng nhận thấy 
một số nghiên cứu của các tác giả: Cao Xuân Hạo, Hoàng Cao 
Cương, Thompson,…Các nghiên cứu này cho thấy tiếng Việt cũng 
có sự nhấn âm mang tính ngữ điệu như nhiều ngôn ngữ khác. Tuy 
nhiên, trong tiếng Việt có sự xuất hiện của thanh điệu, các thanh điệu 
này có những đặc tính, kiểu phát âm phức tạp cho nên ngữ điệu trong 
câu tiếng Việt phụ thuộc vào hai yếu tố vĩ mô và vi mô: ngữ điệu 
chung của câu và thanh điệu của từng âm tiết. 
1.4. Ảnh hưởng của ngôn ngữ trung gian 
Theo Selinker, ngôn ngữ trung gian là một hệ thống ngôn 
ngữ không giống với tiếng mẹ đẻ và cũng không hoàn toàn giống với 
ngoại ngữ mà người học đang học nhưng tồn tại vì người học cố gắng 
tạo ra theo chuẩn mực của ngoại ngữ đó. Điều này lí giải tại sao mỗi 
người học ngoại ngữ dường như đều hình thành một hệ thống ngoại 
ngữ riêng cho bản thân mà không giống với bất kỳ ai khác. 
1.5. Lỗi 
Có nhiều nguyên nhân dẫn đến việc phạm lỗi của người học. 
Lỗi có thể là do không biết, chưa biết rõ, do tình cờ mà còn do hậu 
quả của kiến thức trước đây. Trước đây có thể kiến thức đó đúng, phù 
hợp nhưng nay không còn đúng, không còn phù hợp nữa. Lỗi trong 
quá trình học tập không thể tránh được. Ngày nay lỗi được xem như 
là một yếu tố tích cực, cần thiết cho việc học tập vì từ nó mới có 
hướng điều chỉnh cần thiết và cho phép hình dung được giai đoạn 
tiếp theo của hoạt động học tập. 
Trong quá trình học người học gặp lỗi do sự can thiệp của 
tiếng mẹ đẻ. 
Tất cả những người học ngoại ngữ đều có kiến thức của tiếng 
mẹ đẻ. Tiếng mẹ đẻ có thể giúp người học biết dùng ngôn ngữ thế 
nào. Tuy nhiên, sự can thiệp của tiếng mẹ đẻ thường làm cho người 
học mắc lỗi. Vì hầu hết người học ngoại ngữ đều có quan niệm rằng 
ngôn ngữ mới sẽ hoạt động giống như tiếng mẹ đẻ của họ. Do đó, họ 
rất dễ mắc lỗi. 
Chương 2: Nghiên cứu thực tế 
2.1. Giới thiệu 
2.1.1. Giới thiệu chung về trường Đại học Quy Nhơn và 
việc dạy-học tiếng Pháp tại trường. 
 Trường Đại học Sư phạm Quy Nhơn được thành lập năm 
1977 theo quyết định số 1842/QĐ của Bộ trưởng Bộ Giáo dục và 
Đào tạo. Ngày 30/10/2003 Thủ tướng Chính phủ đã ra quyết định số 
221/2003/QĐ-TTG về việc đổi tên Trường Đại học Sư phạm Quy 
Nhơn thành Trường Đại học Quy Nhơn. Với sự phát triển mạnh mẽ 
theo hướng đào tạo đa ngành, đa lĩnh vực, Trường Đại học Quy Nhơn 
có vai trò ngày càng to lớn đối với sự phát triển kinh tế - văn hóa - xã 
hội cũng như cung cấp nguồn nhân lực có trình độ cao cho đất nước. 
Trường là nơi đào tạo và cung cấp phần lớn giáo viên phổ thông từ 
tiểu học đến trung học cho các tỉnh trong khu vực. 
Về việc dạy -học tiếng Pháp ở trường. Tiếng Pháp được dạy cho các 
khoa Hoá, Tâm lý, Kinh tế, Ngoại ngữ theo giáo trình Café Crème. 
2.1.2. Đối tượng nghiên cứu 
Đối tượng và phạm vi nghiên cứu của luận văn là sản phẩm 
đọc tiếng Pháp của 26 sinh viên khoa Hoá đến từ các tỉnh miền 
Trung của trường Đại học Quy Nhơn, học tiếng Pháp như là một 
ngoại ngữ hai. Sinh viên đã trải qua thời gian học tiếng Pháp là hơn 
200 tiết. 
2.1.3. Công cụ nghiên cứu 
Công cụ nghiên cứu là bài khoá đọc của sinh viên được soạn 
dựa trên các tiêu chí sau: 
- Bài ngắn, từ dễ hiểu trong đó phải có hai loại câu: câu hỏi 
không có từ để hỏi, câu khẳng định. Luận văn phân tích chủ yếu dựa 
trên hai loại câu này. 
- Từ có mang dấu (accent grave, accent aigu). 
2.1.4. Cách thức thực hiện, phương pháp nghiên cứu 
Để có kết quả nghiên cứu khách quan, khoa học, chính xác, 
cùng với việc nghiên cứu lí thuyết chúng tôi đã tiến hành thu phần 
đọc tiếng Pháp của sinh viên và phần đọc một câu khẳng định và một 
câu hỏi trong đĩa dạy tiếng Pháp vào máy vi tính. Việc thu được tiến 
hành trong phòng cách âm. Sau đó trích ra những câu cần phân tích 
bằng cách sử dụng phần mềm sóng âm Nero 6.6. Phần mềm này cho 
thấy sự nhô lên và kéo dài của âm tiết mang trọng âm, sự khác nhau 
trong cách đọc câu hỏi và câu khẳng định. Việc phân tích dựa trên 
việc lắng nghe sản phẩm đọc của sinh viên và quan sát, so sánh sóng 
âm của người bản ngữ và của sinh viên. 
2.1.5. Phân tích lỗi 
Việc phân tích lỗi dựa trên mô hình phân tích lỗi của S.P. 
Corder. Theo tác giả, phương pháp phân tích lỗi gồm ba bước: xác 
định câu có lỗi, phân tích, đối chiếu với câu được xem là đúng chuẩn, 
giải thích nguyên nhân dẫn đến hiện tượng phạm lỗi. 
Lỗi được sắp xếp theo nhiều loại và theo vấn đề cần phân 
tích. Luận văn không nhằm phân tích hết các lỗi mà chỉ là các lỗi liên 
quan đến sự ảnh hưởng đặc điểm điệu tính của tiếng Việt lên cách 
đọc tiếng Pháp cụ thể là sự ảnh hưởng của thanh điệu, sự nhấn âm, 
ngữ điệu, nhịp điệu. Đầu tiên là phân tích lỗi sai chung, sau đó phân 
tích lỗi sai của sinh viên đến từng vùng. 
Qua nghiên cứu chúng tôi nhận thấy sinh viên thường mắc 
những lỗi sau đây. 
- Lỗi do không tuân thủ những nguyên tắc nhấn âm trong 
tiếng Pháp 
Kết quả khảo sát cho thấy tất cả sinh viên ít nhiều đều phạm 
lỗi nhấn âm trong tiếng Pháp; nhấn âm những âm tiết không mang 
trọng âm. So sánh cách phát âm của sinh viên và người bản ngữ, ta 
có thể thấy rõ những lỗi phát âm này. 
Kết quả thu được từ sự phát âm của người bản ngữ được thể 
hiện qua hai hình 2.1 và 2.10 
Hình 2.1: Sóng âm thể hiện câu hỏi của người bản ngữ 
Hình 2.10: Sóng âm thể hiện câu khẳng định của người bản ngữ 
Qua phân tích câu hỏi, chúng ta thấy được câu được chia 
thành ba đơn vị nhịp điệu. Các âm tiết [m tr], [liz], [k fr] là những 
âm tiết cuối cùng của mỗi đơn vị nhịp điệu nên đường nét ngữ điệu 
dài hơn và có sự nổi trội về trọng âm. Trong khi những âm tiết [з∂], 
[pø], [ma], [va], [d ], [l∂] ở vị trí đầu và giữa của đơn vị nhịp điệu 
nên đường nét ngữ điệu ngắn hơn và không có sự nổi trội về trọng 
âm. Đây là câu hỏi không có từ để hỏi nên ở âm tiết cuối của câu ngữ 
điệu đi lên. 
Je peux mettre ma valise dans le coffre?
Je réponds à vos questions stupides.
 Trong câu khẳng định ngữ điệu đi xuống ở các âm tiết cuối 
của câu. 
Trong khi đó, đối với sinh viên thay vì nhấn âm ở những âm 
tiết [m tr], [liz], [k fr], sinh viên nhấn âm ở một hoặc một số âm tiết 
[з∂], [pø], [ma], [va], [d ], [l∂] 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Khi quan sát hai hình biểu diễn sóng âm của sinh viên 
Hình 2.2: Sóng âm thể hiện câu hỏi của sinh viên 
Chúng ta nhận thấy rằng đường nét ngữ điệu ở những âm tiết 
không mang trọng âm như [з∂], [pø], [va] cao hơn và dài hơn những 
âm tiết mang trọng âm. 
Đây là câu hỏi nhưng âm tiết cuối không được đọc lên giọng. 
Trong khi đó, hình biểu diễn sóng âm của câu khẳng định 
cho thấy âm tiết cuối được đọc cao giọng và kéo dài. 
Je peux mettre ma valise dans le coffre? 
Hình 2.15 : Sóng âm thể hiện câu khẳng định của sinh viên 
Đặc biệt, kết quả thu được về phương diện tri nhận còn cho 
thấy sinh viên có khuynh hướng phát âm tách bạch từng âm hoặc 
từng từ. 
- Lỗi do ngắt sai nhịp điệu 
 Giống như lỗi nhấn sai trọng âm, tất cả sinh viên đều ngắt sai 
nhịp của câu. Sinh viên có xu hướng ngắt nhịp từ một đến ba âm tiết. 
Je peux/ mettre/ ma valise/ dans/ le coffre? 
Nhận định nguyên nhân của những lỗi này chúng tôi thấy 
rằng tiếng Việt và tiếng Pháp thuộc hai hệ thống ngôn ngữ khác 
nhau. Tiếng Pháp là một ngôn ngữ đa lập âm tiết. Tiếng Việt là một 
ngôn ngữ đơn lập âm tiết. Trong tiếng Việt, mỗi âm tiết bao giờ cũng 
gắn liền với một thanh điệu. Do có đặc điểm này nên ngữ điệu câu 
tiếng Việt phức tạp hơn tiếng Pháp; phụ thuộc vào hai yếu tố vi mô 
(sự thay đổi thanh điệu của mỗi từ), vĩ mô (sự biến đổi ngữ điệu 
trong câu). 
Giống như ngữ điệu, trọng âm trong tiếng Việt cũng chịu sự 
ảnh hưởng của thanh điệu. Mỗi từ trong cụm từ, trong câu luôn giữ 
trọng âm nhất định. Vì vậy, khoảng cách giữa hai điểm trọng âm luôn 
thay đổi. Do có những thói quen này nên khi đọc tiếng Pháp, sinh 
viên vận dụng quy tắc nhấn âm tiếng Việt. Nhất là không có thói 
quen đọc nhiều âm tiết cùng một lúc nên khi đọc tiếng Pháp, sinh 
viên có thể ngừng ở bất kỳ âm tiết nào trong từ, trong ngữ đoạn để 
lấy hơi đọc tiếp âm tiết theo sau. Tất cả những điều này cho phép giải 
thích vì sao sinh viên hay ngắt sai nhịp điệu, nhấn sai trọng âm, đọc 
tách bạch từng từ hay từng âm tiết trong tiếng Pháp. 
- Lỗi do thêm thanh điệu 
Trong các sản phẩm đọc của sinh viên chúng tôi thấy sự xuất 
hiện của thanh điệu tiếng Việt trên một số từ; nhất là sự thêm hai 
thanh sắc và huyền. 
Trong tiếng Pháp, những âm tiết có sự xuất hiện của dấu \ 
(accent grave) hoặc dấu / (accent aigu) sinh viên sẽ đọc thành thanh 
huyền và thanh sắc. 
Sinh viên thêm thanh sắc ở âm tiết cuối cùng của câu hỏi. 
Sinh viên thêm thanh huyền ở âm tiết cuối cùng của câu 
khẳng định. 
Sinh viên thêm thanh huyền hoặc nặng trước sự kết hợp 
/…vc/ mà c là một trong ba âm tố /p/, /t/, /k/. Sinh viên phía Bắc có 
khuynh hướng thêm thanh huyền, sinh viên phía Nam thêm thanh 
nặng. 
Về lỗi thêm thanh điệu tiếng Việt nhất là thanh huyền và sắc 
có thể được lí giải như sau: 
Sự phân bố của các thanh điệu phải được xem xét trong mối 
tương quan với các thành phần âm tiết. Nhưng nhìn chung tần số sử 
dụng của thanh huyền và thanh sắc nhiều hơn so với các thanh khác 
điều đó giải thích vì sao trong bài khoá đọc của sinh viên thường có 
sự xuất hiện của hai thanh này. Hơn nữa, trong tiếng Pháp, những từ 
có dấu / hay \ giống như thanh sắc và thanh huyền của tiếng Việt nên 
khi đọc tiếng Pháp sinh viên có xu hướng thêm hai thanh này trên các 
âm tiết mang dấu của tiếng Pháp. 
Câu hỏi trong tiếng Việt không phải bao giờ cũng được đọc 
cao giọng ở cuối câu, nó phụ thuộc vào từ đệm ở cuối câu. Cách dùng 
từ này phụ thuộc vào nhiều yếu tố như thói quen, ngữ cảnh, thái độ, 
đối tượng giao tiếp. Nên khi đọc câu hỏi tiếng Pháp, người học có thể 
vận dụng quy tắc phát âm câu hỏi của tiếng Việt nên không phải lúc 
nào cũng lên giọng ở cuối câu. 
Trong câu hỏi tiếng Pháp âm tiết cuối cùng được đọc cao 
giọng và kéo dài. Sự cao giọng này làm cho sinh viên liên tưởng đến 
thanh sắc vì thanh sắc có âm vực cao, có đường nét đi vút lên, kết 
thúc ở cao độ lớn nhất nên sinh viên thêm thanh sắc ở âm tiết cuối 
bằng cách đọc rất cao giọng. Ngược lại, trong câu khẳng định tiếng 
Pháp giọng đi xuống ở âm tiết cuối làm cho sinh viên thêm dấu 
huyền trên âm tiết này vì thanh huyền có âm vực thấp, có đường nét 
bằng phẳng, đi xuống thoai thoải. 
Tương tự như vậy trong câu khẳng định tiếng Việt không 
luôn luôn đòi hỏi xuống giọng ở cuối câu nên khi đọc tiếng Pháp sinh 
viên có thể không xuống giọng ở âm tiết cuối. 
Trong tiếng Việt có 3 âm tắt vô thanh /p/, /t/, /k/. Trong tiếng 
Pháp trước sự kết hợp /..vc/ mà c là một trong 3 âm tố trên thì sinh 
viên thêm thanh sắc hoặc thanh nặng nếu không họ cứ nghĩ sẽ không 
đọc được những âm tiết có chứa những âm này. 
- Lỗi do nhấn âm những âm tiết cuối của câu. 
Sinh viên có xu hướng đọc kéo dài những âm tiết cuối của 
câu. Nghiên cứu của Hoàng Cao Cương cho thấy trong tiếng Việt 
những âm tiết càng về sau càng đọc kéo dài. Do có thói quen này nên 
khi đọc tiếng Pháp, sinh viên có xu hướng kéo dài những âm tiết cuối 
của câu. 
Như vậy, kết quả thu được từ sự phân tích lỗi chứng minh được: 
- Trong quá trình tiếp thu tiếng Pháp, người học chịu ảnh hưởng 
của tiếng mẹ đẻ nên phát âm tiếng Pháp với ngữ điệu, trọng âm, nhịp 
điệu, thanh điệu tiếng Việt. 
- Ngoài những đặc điểm chung này, mỗi vùng có kiểu phát âm 
riêng, có giọng nói riêng nên khi phát âm tiếng Pháp người học còn 
chịu ảnh hưởng bởi giọng điệu địa phương. 
Chương 3. Đề nghị 
Việc sửa lỗi phát âm chiếm một vị trí quan trọng trong quá 
trình dạy và học một ngoại ngữ. Người dạy cần phải xác định được 
lỗi nào cần nên sửa, sửa vào thời gian nào và sửa như thế nào. Ngay 
giờ học đầu tiên, người dạy cần nhấn mạnh vai trò quan trọng của 
việc phát âm, hướng dẫn và rèn luyện cho người học cách phát âm 
chuẩn xác. Người dạy cần chuẩn bị tâm lý cho người học, tránh cho 
người học có cách nhìn tiêu cực về lỗi phát âm. Người dạy phải giúp 
hiểu được phạm lỗi là điều khó tránh khỏi. Việc sửa lỗi phải được 
tiến hành thường xuyên trên lớp cũng như người học tự sửa ở nhà. 
Khi sửa lỗi phát âm người dạy không những nắm chắc hệ 
thống phát âm của tiếng nước ngoài mà còn hiểu rõ hệ thống phát âm 
của tiếng mẹ đẻ để việc giúp người học sửa lỗi được dễ dàng hơn. 
Do ảnh hưởng của tiếng mẹ đẻ, sinh viên mắc nhiều lỗi phát 
âm. Vì vậy, giúp sinh viên nâng cao ý thức về sự khác biệt giữa hai 
ngôn ngữ là điều quan trọng và cần thiết. Việc giúp xây dựng ý thức 
về sự khác nhau nên áp dụng ngay từ giai đoạn đầu của quá trình tiếp 
thu ngôn ngữ vì một khi thói quen và sự chuyển di dấu vết của tiếng 
mẹ đẻ vào ngoại ngữ đã hình thành sẽ rất khó khắc phục trong các 
giai đoạn sau của quá trình học. 
 Bên cạnh đó, thực tế giảng dạy cho sinh viên không chuyên 
cho thấy nhiều sinh viên chỉ chú trọng đến phát âm của các âm, các 
từ, không để ý hoặc coi nhẹ việc nói đúng ngữ điệu, nhấn đúng trọng 
âm cho nên trong quá trình truyền đạt ngoại ngữ người dạy cần 
thường xuyên nhắc đến vai trò quan trọng của các đơn vị siêu đoạn 
tính trong phát ngôn. 
 Luyện sinh viên phát âm các đặc điểm điệu tính bằng các kỹ 
thuật sau: 
 - Dùng cử chỉ: để dạy một đơn vị nhịp điệu, người dạy có thể 
sử dụng tiếng vỗ tay hay gõ thước. Các cử động của ngón tay theo sự 
lên giọng hay xuống giọng cũng rất bổ ích. 
 - Dùng từ vô nghĩa: kỹ thuật này bỏ qua phát âm các âm và 
các yếu tố khác của ngôn ngữ chỉ chú trọng đến ngữ điệu. 
Người dạy còn có thể sử dụng dadada trước khi dạy âm điệu 
một câu. 
 - Nói nhanh hoặc chậm: kỹ thuật này cho phép sinh viên nắm 
được khoảng cách trung bình của hai điểm trọng âm. Khi đã nắm 
được quy tắc này người dạy có thể tăng tốc độ. 
 - Đếm cao giọng: kỹ thuật này yêu cầu người học đếm từ 1 
đến N ( N là số lượng âm tiết trong phát ngôn cần nhắc lại). Lưu ý 
việc đếm phải được tiến hành đều đặn. 
- Dạy những đơn vị nhịp điệu ngắn: trong quá trình đầu của 
việc học ngoại ngữ cần dạy những đơn vị nhịp điệu ngắn vì dễ tiếp 
thu đối với người học. 
- Ngắt câu theo hướng giảm dần và tăng dần: theo hướng 
giảm dần thì trọng âm ở vị trí cuối của đơn vị nhịp điệu. Còn theo 
hướng tăng dần trọng âm ở đầu của đơn vị nhịp điệu. 
- Ứng dụng một số phần mềm dạy tiếng 
 Nếu sinh viên học ngữ âm chỉ dựa vào nội dung của giáo 
trình thì việc tiếp thu chắc chắn sẽ gặp nhiều khó khăn và nhàm chán. 
Ngày nay với sự tiến bộ của khoa học kỹ thuật, sinh viên có nhiều cơ 
hội để luyện tập phát âm nhờ các phần mềm học tiếng. Đặc biệt với 
sự ứng dụng của công nghệ nhận dạng tiếng nói vào việc học ngoại 
ngữ sẽ giúp người học hoàn thiện kỹ năng phát âm ngoại ngữ tốt hơn 
và làm cho việc học thú vị nhờ có sự so sánh phát âm của người bản 
xứ với phát âm của người học. Sự so sánh được thực hiện không chỉ 
bằng thính giác mà còn bằng thị giác (nhìn biểu đồ âm thanh mô tả cả 
tần số cũng như ngữ điệu của lời nói) 
- Kiểm tra, đánh giá 
Đối với các đặc điểm điệu tính, việc đánh giá nên tiến hành 
trong những giai đoạn đầu của quá trình học. Việc đánh giá có thể 
dựa vào kết quả đọc từng câu hay bài hội thoại ngắn. Mặc dù có ý 
kiến cho rằng đánh giá qua đọc sẽ không khách quan, ngoài ngữ cảnh 
giao tiếp nhưng chúng tôi nhận thấy việc đánh giá này dễ thực hiện 
và cho thấy những lỗi thường xuyên gặp của một số sinh viên nên 
việc sữa lỗi sẽ dễ dàng hơn. Một khi lỗi đã được xếp loại đối với mỗi 
sinh viên, việc đánh giá sự tiến bộ sẽ đơn giản. Sự đánh giá này có 
thể tiến hành thường xuyên sau mỗi 15 tiết học. Cuối cùng là đánh 
giá sau một giai đoạn học để kiểm tra xem mục tiêu đặt ra đã đạt 
được chưa. 
Đồng thời với việc đánh giá của người dạy, trong quá trình 
truyền thụ ngoại ngữ nên hình thành cho sinh viên khả năng tự kiểm 
tra, tự đánh giá độ chuẩn phát âm của mình thông qua các hình thức 
hoạt động đa dạng: bài đọc, bài nói, hội thoại, cùng với các thiết bị 
hỗ trợ khác, sinh viên có điều kiện tự đánh giá phát âm của mình và 
của các bạn. 
KẾT LUẬN 
Trong quá trình lĩnh hội một ngoại ngữ người học không thể 
không phạm lỗi và lỗi do ảnh hưởng của tiếng mẹ đẻ là điều khó 
tránh khỏi, gây trở ngại cho việc lĩnh hội ngoại ngữ mới. Mặc dù 
những đóng góp của nghiên cứu còn hạn chế, có thể xem nghiên cứu 
là sự khởi đầu cho những công trình nghiên cứu tiếp theo về lỗi phát 
âm điệu tính. Tuy nhiên, qua kết quả nghiên cứu, chúng tôi có thể 
khẳng định rằng người học gặp nhiều lỗi phát âm các đặc điểm điệu 
tính tiếng Pháp do ảnh hưởng của tiếng Việt nhất là của thanh điệu 
tiếng Việt. Chính vì vậy, khi sửa lỗi ngữ âm cho người học cần phân 
tích tỉ mỉ loại lỗi mắc phải. Vì chính dựa vào lỗi của người học mà ta 
mới phát hiện ra người đó chưa tiếp thu được gì, mắc lỗi ở điểm nào 
và điều gì cần luyện tập để từ đó có sự điều chỉnh về nội dung, 
phương pháp giảng dạy, sửa lỗi cho phù hợp nhằm giúp người học 
khắc phục những khó khăn trong việc học phát âm. Cùng với kết quả 
nghiên cứu, chúng tôi đã đề xuất một số giải pháp, hy vọng rằng việc 
áp dụng chúng sẽ đem lại hiệu quả tốt cho việc dạy và học ngữ âm 
tiếng Pháp. 
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            Các file đính kèm theo tài liệu này:
LA7622.pdf